Les origines de Bonsecours

A Bonsecours, on distingue le plateau des Aigles au-dessus de la colline et le mont Thuringe à proximité de ce plateau. Ce mont aurait été occupé dès le néolithique, avec des ateliers de taille de pierre (silex surtout). Ensuite vinrent les Véliocasses puis les Romains qui occupèrent la région et auraient créé une cité au mont Thuringe. Arrivèrent les invasions barbares et on retrouve dans les écrits l’existence d’un château vers 750, occupé par Aubert, seigneur de Thuringe avec, à proximité, la chapelle de Blosville.

En 1030, le duc de Normandie Robert souscrit la charte de fondation d’un monastère bénédictin dédicacé à la Très Sainte Trinité. Il deviendra abbaye Sainte-Catherine avec le dépôt des reliques de sainte Catherine d’Alexandrie. Ce monastère sera très influent, avec des dépendances jusqu’en Angleterre (prieuré de Blyth et l’église d’Harmondsworth). Une forteresse sera édifiée sur les lieux, mais l’ensemble sera détruit durant les guerres de religion, en 1597.

Blosville deviendra Blosville-la-Montagne de 1793 à 1797, puis Blosville-Bonsecours jusqu’en 1959, pour devenir depuis cette date Bonsecours.

 

Le Monument Jeanne d’Arc

En 1868, un groupe de notables et d’artistes rouennais conçoit le projet d’un monument dédié à Jeanne d’Arc, réalisé par l’architecte normand Lisch. Posé sur un énorme socle en granit de Vire de 16m x 16m, il domine Rouen et la vallée de la Seine. Il est situé au bout de l’esplanade qui s’étend devant la Basilique.

Au centre, s’élève l’édicule principal de style renaissance abritant la statue de sainte Jeanne d’Arc (sculptée par Barrias, l’originale en marbre est conservée dans la chapelle Sainte-Thérése et Sainte-Jeanne-d’Arc), couronné d’une coupole ronde puis d’un dôme polygonal surmonté de la statue dorée de l’archange saint Michel.

A droite et à gauche deux petits édicules abritent sainte Marguerite et sainte Catherine. Ce sont saint Michel, sainte Marguerite et sainte Catherine qui apparurent à Jeanne d’Arc, lui indiquant qu’elle devait relever la couronne de France en allant faire sacrer le roi à Reims, et en libérant la France des Anglais. Le monument fut inauguré en juin 1892.

La côte sainte-Catherine

Située sur les hauteurs de Rouen, la Côte Sainte-Catherine offre un “formidable panorama sur l’agglomération de Rouen”. Cette Côte possède une histoire riche (une abbaye y fut construite, des combats pour le contrôle de l’entrée de Rouen y eurent lieu…), et bénéficie de plusieurs protections (Décret portant le classement de la Côte Sainte-Catherine sur les sites de la Seine-Maritime, etc.). Voici le site de l’association qui en assure la promotion (organisation de promenades découvertes, de visites historiques…).

 

Le Gros Léon

Cette magnifique cloche a été coulée en 1892 à Douai, sonne en la2 (bas) et pèse plus de 6 tonnes. Ce bourdon, dédié à la mémoire du cardinal Thomas, a été fondu pour être placé dans le clocher de la basilique. Mais on s’aperçut qu’on ne pouvait le rentrer sans risque et elle fut enfermée dans une cage sur l’esplanade de la basilique.

Sur son pourtour, on peut lire : « Je me nomme Léon. J’ai été donné en l’honneur de Notre-Dame de Bonsecours pour perpétuer le souvenir de Monseigneur Thomas, archevêque de Rouen, qui a fait élever dans cette paroisse le monument à Jeanne d’Arc. »

 

 

 

Le colombier de Boos

 L’édifice octogonal du XVIème siècle avec porte Renaissance fut construit par les abbesses de Saint-Amand. En brique et en pierre, il est décoré de carreaux de faïence rouennaise de Masséot  Abaquesne. Parmi les divers colombiers que recèle la Seine-Maritime, celui de Boos est l’un des plus remarquables, classé monument historique depuis 1889 et dont la façade est particulièrement bien décorée. C’est en 1520 que l’abbesse Guillemette d’Assy en commande la décoration à Masséot Abaquesne. Celui-ci, originaire de Cherbourg et travaillant à Rouen, n’a pas encore atteint la célébrité qui sera la sienne. Par la suite, il travaillera pour le Roi de France à Fontainebleau.

Le colombier de Boos, vestige d’un pouvoir nobiliaire aujourd’hui éteint, est un bâtiment de forme octogonale dont les façades sont habillées de briques de plusieurs couleurs et de carreaux de faïence tous différents représentant des figures de fantaisie ou des visages d’hommes et de femmes.

La stèle Robic

C’est dans cette côte qu’un jeune Breton de 26 ans est entré dans l’histoire de la Grande Boucle le 20 juillet 1947. C’était la dernière étape entre Caen et Paris. 3ème au classement général, Jean Robic s’échappe dans le bas de la côte, prend la tête et fonce vers Paris, remportant son seul et unique Tour de France de sa carrière.

Homme de foi, Jean Robic reviendra à Bonsecours pour prier à la basilique où il déposera même un ex-voto en remerciement de son exploit

Une course cyclotouriste, la « Robic – Côte de Bonsecours » est organisée chaque année à Bonsecours pour commémorer son attaque lors de l’ultime étape du Tour 1947. Une stèle a été érigée le 22 octobre 2000 en haut de la Côte de Bonsecours, rendant également hommage à Jean Robic ; le départ de la 5ème étape du Tour de France 2012 a été donné au pied de cette stèle.