Pour la construction de la basilique, l’abbé Victor Godefroy fit appel à l’architecte Barthélémy qui est également l’auteur de la flèche de l’église Saint-Maclou. La basilique de Bonsecours est de style gothique. Elle est constituée de trois nefs mais ne comporte ni transept ni déambulatoire.

EXTERIEUR

      

Commençons sur le parvis …

Au-dessus de la rosace, les statues des quatre évangélistes. De gauche à droite : St Matthieu, St Marc, St Luc et St Jean.
Sur le tympan principal, la Vierge assise sur un trône est représentée, avec sur son genou gauche l’enfant Jésus tenant un globe terrestre qu’il bénit.
En-dessous, un bandeau droit avec les malades et les handicapés à gauche et les pèlerins à droite, qui viennent en procession vers la Vierge.
Sur la voussure extérieure, on voit les patriarches et les prophètes et sur la voussure intérieure, les douze apôtres.

Petits portails latéraux

Au-dessus du pignon de celui de gauche : statue de Saint Joachim, père de la Vierge.
Au-dessus du pignon de celui de droite, Saint Joseph, son époux.
Sur le tympan de celui de gauche, Ste Anne apprend à lire à Marie sous le regard de Joachim.
Sur le tympan de celui de droite, mariage de Marie et Joseph.

Toiture

Sur la crête en plomb, une inscription : « Auxilium christianorum, ora pro nobis » (Secours des chrétiens, priez pour nous !)

INTERIEUR

Agencement général

schema_interieur

Les chapelles

La chapelle de Notre-Dame de Bonsecours

La chapelle de la Vierge, cœur de notre sanctuaire, occupe le fond de la sous-aile à droite du sanctuaire (à gauche pour les fidèles).

L’autel est adossé au mur qui détermine par un plan droit, la basse nef septentrionale. Il se compose d’un tombeau placé en avant du muret d’un retable pris dans celui-ci. Le tombeau est un carré porté par deux marches de marbre : quatre colonnes torses, en bronze fondu et doré, en supportent la table. Le retable est formé par une série d’arcatures soutenues par plusieurs panneaux taillés dans la pierre (décorés de quatre-feuilles peintes).

Au milieu, sur un piédestal, la statue miraculeuse de Notre-Dame de Bonsecours est portée par un groupe d’anges qui se cachent sous son manteau. La robe et le manteau de la Vierge Marie et ceux de l’Enfant-Jésus varient selon l’ordre des fêtes, de même que leurs couronnes.

Durant le mois de mai, qui est le mois de Marie, la statue est avancée jusqu’au muret.

      

La chapelle Saint Joseph

La chapelle Saint Joseph fait pendant à la chapelle de la Vierge (fond de la sous-aile, à gauche du sanctuaire, à droite pour les fidèles), moins richement ornée mais de même style.

On remarque le sol, véritable travail de marqueterie. Le dallage est un travail d’incrustation de pâte de verre dans du marbre, identique à celui de la Sainte-Chapelle à Paris.

La Sainte-Chapelle fut édifiée sur l’Ile de la Cité au XIIIème siècle par saint Louis pour accueillir les reliques de la Passion.

       

 La chapelle Sainte-Thérése et Sainte-Jeanne d’Arc

La chapelle Sainte-Thérése et Sainte-Jeanne-d’Arc se situe au fond du bas-côté sud de la Basilique (côté droit quand on regarde le chœur). Comme son nom l’indique, on trouve une statue de sainte Jeanne d’Arc, et une statue de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. On peut également y admirer un magnifique Christ en Croix, ainsi que des ex-voto.

Les fonts baptismaux

C’est une œuvre récente qui date de 1891, entièrement rouennaise. La cuve est en marbre blanc à six pans sur une large colonne torse. Dans chaque arche des colonnes qui la supporte, les animaux ailés, symboles des quatre évangélistes. Entre le bœuf et le lion apparait l’agneau pascal et entre l’aigle et l’ange la figure du Christ enseignant.

Le couvercle en cuivre repoussé est orné de la représentation de six baptêmes célèbres :

  • Le baptême de Jésus,
  • Le baptême de St Valérien et Tiburce,
  • Le baptême des indiens par St François-Xavier,
  • Le baptême de Constantin,
  • Le baptême de l’éthiopien par St Philippe,
  • Le baptême de Clovis par St Rémi.

Au sommet du couvercle : une statuette en bronze de St Jean Baptiste.

 

Le mobilier

              La chaire

Réalisée par les sculpteurs Fulconis, père et fils. A sa base sont placés quatre docteurs de l’Eglise : St Irénée, St Thomas d’Aquin, St Bernard et St Hilaire. Au-dessus, trois bas reliefs illustrent le flan de la cuve :

  • Jésus envoyant les apôtres au monde,
  • Jésus au milieu des docteurs,
  • la pêche miraculeuse.

 

 

 

Maître autel basilique

Le maître autel

Il est en bronze doré. Œuvre de métal ciselé, il est dû aux ciseaux de Fulconis sur les dessins de Barthélemy.

Sur l’autel, six niches contiennent les reliquaires de saints locaux : St Nicaise, St Romain, St Ouen, St Laurent d’Eu, St Victrice, St Evode, St Hildevert et St Saëns.

Au-dessus de la table, le Tabernacle est orné d’émaux et de pierreries, où se reconnaissent dans les médaillons diverses scènes de l’histoire sainte.

 

Le nouvel autel et le nouvel ambon

 

En avril 2006, un nouvel autel a été installé afin de mettre davantage en valeur le sanctuaire. C’est l’œuvre de M. Dominique Kaeppelin, sculpteur à l’atelier du Puy-en-Velay. Il est aussi l’auteur de l’ambon (table de la Parole).

L’autel évoque le Christ et les pèlerins d’Emmaüs. L’ambon présente, de face, les 4 symboles des Evangélistes (Matthieu : ange, Marc : lion, Luc : taureau, Jean : aigle).

Sur les côtés, on voit Moïse (à droite) et Elie (à gauche).

 

 

 

 

Stalles (détails)

Les stalles

Les stalles furent installées en 1858, elles sont l’œuvre de la maison Kreyenbielh de Paris.

 

 

Les confessionnaux

Au nombre de quatre, ils ont été réalisés par le Père Cahier.

Chaque tympan présente un bas relief différent :

  • Le Seigneur remettant les clefs à St Pierre,
  • Marie-Madeleine aux pieds du Christ,
  • Jésus et la Samaritaine,
  • L’enfant prodigue (photo ci-contre).

Les peintures et ornements

L’intérieur de la basilique est entièrement peint. L’abbé Godefroy a désiré imiter la décoration de la sainte Chapelle à Paris et a voulu ne laisser aucune surface sans couleur.

Les couleurs ne sont pas sans signification : le bleu symbolise la foi, le vert l’espérance, le rouge la charité et l’or Dieu.

De chaque côté de la nef centrale, au dessus des colonnes, 9 ogives formant chacune deux larges écoinçons, offrent des emplacements à 36 anges tenant des banderoles sur lesquelles on lit un verset des litanies de la Vierge.

Au-dessus des colonnes, se trouvent les blasons des donateurs.

De chaque côté du porche, au-dessus des bénitiers, des bas-reliefs évoquent le dogme marial : la mort et l’assomption de Marie, d’une part, et la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception, d’autre part.

Près du portail latéral nord, le bas relief du bénitier de marbre, exécuté par Bonnet fils en 1876, représente la pauvre veuve déposant son obole dans le tronc.

ICÔNE DE NOTRE-DAME DU PERPETUEL SECOURS

Réalisée et offerte par un ancien paroissien, l’icône de la Sainte Vierge que l’on voit sur la colonne à gauche du chœur représente Notre-Dame du Perpétuel Secours (également appelée Vierge de Passion puisque les Anges de part et d’autre de la Sainte-Vierge présentent à Jésus les instruments de la Passion). Elle appartient au répertoire de la peinture byzantine depuis le XIIème siècle.
En 1480, une icône de ce type arriva de Crête à Rome, et c’est là qu’elle prit le nom de Notre-Dame du Bon-Secours. Notre Basilique est donc très liée à Notre-Dame du Perpétuel Secours !

Le grand orgue

C’est Touches orgue basiliquel’œuvre du célèbre facteur Cavaillé-Coll (famille de Montpellier).
Inauguré le 20 novembre 1857, il n’avait alors que 22 jeux.
En 1878, il y eut divers compléments et l’instrument compte aujourd’hui 31 jeux.

Après plusieurs restaurations, il a été entièrement remonté en 2001.

Son buffet est orné de nombreuses dorures en harmonie avec les décorations de la voute et des piliers.
Des organistes célèbres l’ont utilisé : Widor, Saint-Saëns, Gounod, Dupré.